Ingénierie
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Que veux-tu devenir ? La fameuse question à laquelle les réponses diffèrent d’un enfant à l’autre; mais qui restent toujours des clichés: enseignant, médecin, astronaute ,ingénieur … Des réponses innocentes en apparence mais qui portent dans leur poche un grand futur , puisqu’on s’oblige dès le jeune âge à choisir le parcours menant à un métier ou à un autre et la question qui se pose est la suivante : sur quoi se base le jeune enfant marocain pour choisir son métier d’avenir ? A-t-on une connaissance suffisante pour pouvoir faire le bon choix ? La réponse est bien évidente : NON. C’est pourquoi orientation à cet égard s’avère nécessaire.
Pour ne pas s’éloigner du domaine qui nous concerne le plus comme étant élèves ingénieurs et dans l’espérance de combler les lacunes que plusieurs ont à cet écart, nous allons essayer de mettre le doigt sur le domaine d’ingénierie au Maroc.
Tout d’abord, l’ingénierie est la profession qui consiste à recourir à la logique, la science et la technologie afin de proposer des solutions innovantes à des problèmes sous les contraintes du temps et des moyens. C’est un métier à multiples facettes qui consiste à inventer, améliorer, conseiller, planifier, organiser, concevoir et piloter des projets encadrés par une équipe.
Passons maintenant à un aperçu sur l’ingénierie au Maroc. Qu’il soit public ou privé, ce secteur a connu une expansion et amélioration notable au niveau des disciplines intégrées ainsi que formations enseignées. Selon son classement en Concours National Marocain ou bien sa mention en DEUG ou licence, le jeune marocain peut choisir parmi plusieurs filières proposées par le grand nombre d’écoles d’ingénierie au Maroc (ENSMR, EMI, EHTP, INPT, ENSA …) dans différents secteurs que ce soit l’environnement, l’informatique, la télécommunication, la finance, l’automobile, la chimie… L’élève ingénieur doit avoir l’aptitude à maitriser des compétences nécessaires : le savoir, le savoir-faire et le savoir-être, en plus des connaissances techniques dont il bénéfice lors de son cursus scolaire. Il doit maitriser des connaissances de communication, leadership, prise de parole, travail en équipe... Des compétences acquises non pas en amphithéâtre mais en intégrant la vie parascolaire. Cette formation, aussi riche qu’elle parait, a pour enjeu de présenter des professionnels capables d’occuper des postes de grandes responsabilités et répondre à la forte demande des entreprises.
D’autant plus que le Maroc, aujourd’hui, est un véritable chantier à ciel ouvert dans différents secteurs ; grâce aux immenses projets structurants de développement économiques dans divers domaines notamment, l’agriculture (Plan Maroc vert, plan azur …..), l’équipement (l’aménagement de la vallée Bou regreg, tramway, autoroutes, TGV, barrages…), l’énergie (solaire, éolienne ….), automobile (Tanger, Kenitra….).
Selon Monsieur Ziani, président de la Fédération Marocaine du Conseil de l’Ingénierie (FMCI), le but majeur est une expertise garantissant une autosuffisance en matière d’étude et de suivi dans tous les secteurs, c’est pour cette raison que le Maroc s’est lancé en 2006 dans l’initiative de 10000 ingénieurs par an. Aujourd’hui, la barre est de 15000 en 2015 et évaluée à 25000 en 2020.
Toutefois, le secteur n’est pas un long fleuve tranquille. L’ingénierie souffre de plusieurs problèmes causés par plusieurs facteurs. En effet, un diplôme prestigieux n’est plus un garant d’emplois, les jeunes diplômés inondent les boitiers d’entreprises de CV mais sans aucun gain. Les causes ? Elles sont nombreuses : un surplus d’ingénieurs sur le marché peut être, inadéquation de l’offre et la demande, la crise économique mondiale, ambiguïté concernant les informations sur les filières qui marchent et celles qui piétinent ainsi que les disciplines en déficit ou en sureffectif. Mais le facteur le plus important est le problème de formation qui n’est pas adéquat aux besoins du marché national .En effet, la qualité de formation marocaine n’est pas au niveau. Le manque de compétences managériales et techniques, la grande différence entre la partie théorique enseignée aux écoles et le marché du travail et le manque de stage rendent la formation incomplète.
Bref, l'ingénierie au Maroc est un vaste domaine qui ne cesse de se développer. Chaque année, de nouvelles filières naissent pour combler les besoins et chaque année une expertise spécialisée ouvre la porte de recherche de travail. Gardant les doigts croisés et espérant une amélioration notable qui élimine tout obstacle frappant l'élevé ingénieur, nous vous invitons chers futurs ingénieurs à prendre votre future en main dès à présent.